Compte rendu de l’atelier du mardi 22 février, par Laura, à partir de ses notes, et celles de Jacqueline.
Jacqueline et Jean Michel ont souhaité informer le groupe sur les types de scènes types constitutives d’un spectacle de théâtre Forum.
Il s’agit de différentes structures de scènes :
- Des scènes de dévoilement pour comprendre des enjeux socio- économiques
- Des scènes positives, c’est à dire des histoires réussies, des alternatives citoyennes …
- Des scènes de FORUM: c’est à dire des scènes qui présentent des situations d’échecs et qui permettent de mettre en place notre volonté., de modifier positivement le cours de l’histoire
Ensuite il a été proposé de faire émerger des récits concernant des situations dans lesquelles on est obligé de faire des choses qu’on ne voudrait pas ; des situations de contrainte. Des situations de freins par rapport à notre volonté.
Pour faire émerger ces récits nous avons fait appel à l’exercice du COPILOTAGE.
L’exercice du COPILOTAGE
Il s’agit d’un travail en binôme. Le groupe est séparé en sous - groupes de duos. Les personnes se mettent dans un endroit où elles se sentent à l’aise : certains vont dans l’espace café, d’autres dans les sofas, canapés qui bordent une partie de l’espace de travail de jeu scénique, d’autres encore sortent du bâtiment.
Chacun raconte une histoire « à l’autre » : une histoire dans laquelle il a vécu une oppression et sur laquelle il veut agir. Il peut s’agir aussi d’une oppression dont il a été témoin, dans ce cas, il s’agira d’un « récit en solidarité ».
Chacun se raconte respectivement une histoire et exprime respectivement « quelle est sa volonté dans cette histoire ? », c’est-à-dire, ce qu’il souhaiterait restaurer, regagner dans l‘oppression qu’il a vécue.
Chacun doit comprendre le sens, les enjeux de l’histoire de l’autre, afin de pouvoir la raconter à son tour au groupe en utilisant le « je », de la première personne. Cet échange mutuel d’histoires se déroule sur un temps de 20mn environ. A l’issu des 20 minutes, toutes les personnes formant des « duos » reforment le groupe initial.
Le meneur de jeu invite alors chacun à raconter l’histoire à la première personne (à ce moment -là, le groupe n’est pas sensé savoir à qui appartiennent les histoires.)
Analyse : ce jeu initie un travail de réappropriation de l’histoire de l’autre. Il est à la fois un moyen pour « médiatiser » à l’ensemble du groupe une histoire personnelle et il est à la fois un moyen pour développer la confiance, l’écoute, l’empathie.
En « reprenant pour moi » l’histoire de l’autre, je me mets à sa place. Cette place de protagoniste de l’histoire me permet de comprendre ce que « l ‘autre » a vécu, a subi.
Cet exercice qui se déroule en « tandem » favorise la compréhension mutuelle car chacun doit écouter et comprendre le déroulement et les enjeux de l’histoire de « l’autre ». Cela permet de faire émerger des récits, des représentations sensibles, sans prendre le risque d’exposer à des émotions trop fortes celui qui a vécu l’histoire. Le nom donné à cet exercice : « copilotage », nous indique aussi que pour comprendre une situation il faut parfois les « yeux » d’un autre, l’apport d’un autre, d’un tiers pour saisir tous les enjeux qui « nous » échappent.
(passage extrait de mon mémoire de Master II "Lutter contre les discriminations par l'outil du théâtre forum", Master II - Echanges Interculturels/Sorbonne Paris III, 2009 )
Les histoires qui ont émergé à la faveur de l’exercice :
Point de départ des récits :
Repenser à des situations dans lesquelles on a été obligé de faire des choses qu’on ne voulait pas ; des situations de contraintes. Des situations de freins par rapport à notre volonté
Histoire de Perle
« J’ai décidé d’aller dans une AMAP pour changer de consommation et le projet me plait C’est un projet basé sur la solidarité. Les organisateurs étaient en colère parce que personne ne s’inscrivait pour venir en aide pour préparer les paniers. Je me suis inscrite pour essayer de modifier la situation Personne n’était très participatif et solidaire. J’avais envie que l’on ne consomme pas chacun dans son coin.“»
Histoires en résonance
Jean Michel
Dans les années 70, je recevais des produits de la Région parisienne ; je les stockais dans un hangar. Je demandais de l’aide pour décharger. Ils venaient de moins en moins ; je faisais venir du riz de Camargue. Je me suis retrouvé à décharger seul les sacs de riz. J’ai tout arrêté car j’ai été écoeuré. Commentaire du groupe :
Pierrette
Pierrette raconte une autre histoire en résonance ; c’est aussi une AMAP , il y a un paysan ; il y a un panneau avec tous les noms des participants de l’AMAP ; le paysan prévoit la quantité et variétés pour 45 paniers mais si on arrive en fin de course , certains se sont servis plus que d’autres …
Remarque: Consommer du Bio comme on consomme de l’autre ?
Cela questionne comment les gens s’engagent, comment ils ne sont pas seulement là pour consommer mais comment cela doit aussi être collectif.
« À travers ces histoires on voit que certains s’arrêtent à l’acte de consommation et d’autres voient plus loin, y voient une transformation de société différente. » Dominique
France Dominique
France Dominique raconte des réflexions des participants d’une AMAP qui se plaignent que les légumes sont difformes. Elle dit que « ce n’est pas les légumes qu’il faut changer mais que c’est dans nos têtes qu’il faut changer notre pensée conforme. Les légumes sont bio… c’est notre esprit qui ne doit pas être difforme … »
Histoire de Pierrette
Je vais faire les courses. J’ai 5 euros en poche pour acheter du pain ; de l’eau et quelques yaourts. Devant le supermarché, il y a une personne qui fait l’aumône. Je ne peux rien lui donner car si je lui donne je ne pourrai payer. Ça me pose problème
Histoire ou commentaires en résonance
Perle dit : ça m’arrive tous les jours !
Quelqu’un dit : si on a pas d’argent ; on peut s’arrêter pour parler.
Hergé dit : « tu n’es peut être pas obligé d’acheter des bouteilles d’eau, tu peux boire l’eau du robinet et acheter quelque chose pour la personne avec l’argent économisé par le fait de ne pas acheter de bouteilles d’eau. »
Histoire de Laura
Je me sers de ma voiture pour aller faire des brocantes afin d’acheter des cartes postales pour les revendre. Je pourrais trouver d’autres solutions que la voiture pour me déplacer ; je pense à l’auto partage ; ça serait plus économique , je serais plus en accord avec moi-même ce qui me retient c’est l’organisation que ça exige ; je ne suis pas encore tout fait convaincu de me séparer de ma voiture
Histoires en Résonance :
Cette histoire nous renvoie au fait que la question n’est peut être pas de posséder mais d’avoir accès à un service quand on en a besoin
Info de France Dominique : sur Internet, on peut trouver des jeunes qui louent leur voiture
Océane : pour louer une voiture à Aut’autrement, il faut avoir les sous pour les cautions
Histoire de Hergé
Je travaille pour un resto du cœur qui s’occupe des bébés : on nous livre des aliments qui sont « sur emballés » …de multiples enveloppes (plastiques, carton + plastiques…). Ce sont des industriels qui les envoient - gaspillage des emballages, papiers ( ?)
Remarques en résonance :
Jean Michel « il y a des consignes ministérielles très strictes par rapport à l’hygiène. Les entreprises qui proposent d’offrir leur surplus. Ont des mesures obligatoires d’emballage, de mise en sécurité de leurs produits. »
Histoire de Dominique
Quand je fais mes courses, j’essaie d’acheter au maximum des produits bio. Difficultés :
Dans le magasin où je vais, il n’y pas toujours du bio ; les magasins bio sont loin ; il y a des produits bio qui ne correspondent pas à mes goûts. J’achète beaucoup de chocolat mais les bio ne correspondent pas à mes goûts
Histoire de Joëlle ; je travaille dans une poste qui est en réhabilitation. Les responsables jettent les armoires. On n’a pas le droit en tant qu’employés de les prendre, ni de les donner à une association: la hiérarchie ne veut pas. Mais si la Poste était encore un Service Public, le matériel serait un bien public, mais comme La Poste est devenue un magasin qui vend des produits on n’est plus du tout dans une logique de service mais dans une logique de vente. … Dès qu’on a 5 minutes avec un client on doit lui proposer des produits, des marchandises. La pression hiérarchique est très lourde. On a une forte pression, ce n’est plus agréable de travailler.
Histoires en résonance :
France Do : La tension, elle se sent aussi du côté « des clients » qui font la queue. Tension ; Bagarres. En tant qu’usager de la Poste on ressent cette pression des employés, on a quasiment l’impression de les gêner.
Dominique : aujourd’hui, j’ai quitté la file après avoir trop attendu, cela faisait plus d’une heure que j’attendais.
Histoire de Jacqueline
Moi j’ai un vrai problème avec les portables, je refuse d’acheter un téléphone portable.
J’en n’ai pas parce que c’est vraiment un produit de surconsommation, On nous fait croire que l’accessoire est nécessaire. Alors comment faire ? car en même temps je ne veux pas me couper des autres puisque tout le monde fonctionne comme ça ; comment faire pour rester en résistance sur des choses auxquelles on tient quand on est à contre courant ?
Océane : sentiment de gâchis par rapport à une hiérarchie qui décide. Dans mon immeuble, où je suis locataire, des travaux sont faits par les co-propriétaires. Ils refont des choses qui pourraient encore durer, qui sont très bien, et moi je ne peux rien dire par rapport à ce gâchis.
Marjolaine : là où je travaille, dans une structure mutualiste de coopérative, à la Mutualité Sociale Agricole, c’est différent. On fait le tri au bureau entre les papiers et les déchets périssables et quand on change de matériel informatique ou bien on le vend à très bas prix pour permettre à des gens ou d’autres association de s’équiper avec du matériel encore en bon état à très bon prix (ex écran à 15 euros).
Pierrette : Internet est un produit inutile ; j’aimerais vivre sans Internet mais il y a des papiers qui ne peuvent s’obtenir que par Internet. Un ami instituteur raconte que ses collègues se parlent via Internet ; c’est comme un automatisme ; au lieu de se parler au sein de l’école.
Yvette : j’écris à la main ; je n’ai jamais pensé acheter un ordinateur quand je veux faire des doubles, je ne trouve plus de carbone à acheter ; je voudrais qu’on nous rende nos vieilles feuilles de carbone.
Histoire en résonance ; jean Michel Moi aussi j’écris à la main, mais le carbone est très toxique ; on peut acheter une petite imprimante pour faire les doubles
Argument en faveur d’Internet : tous les documents qu’on reçoit par internent, ça fait moins de forêts qui tombent.
Mais les jeunes renouvellent leur portable tous le 3 mois !
Christophe : quand on est dans une boite privée, on te renouvelle ton portable ; c’est gratuit ; c’est toute la perversion du système. Problème du choix. On a plus le choix. On est pieds et poings liés.
Pour les ordinateurs : mon ordinateur n’est plus compatible avec la nouvelle version Windows Nouveau logiciel ; l’ordinateur n’est pas assez performant ; donc destruction ; ça va à la poubelle. Augmentation des déchets !
Pierrette ; dans mon entreprise, il y a obligation de se parler par mail pour la « traçabilité » des messages et des services. Les mails peuvent être lus par la hiérarchie. De fait on ne se parle quasiment plus directement entre collègue ; on s’isole chacun dans son bureau. Il y a une déshumanisation. . A- t-on encore la possibilité de choisir ?
Histoire d’Océane
Je travaille le lundi dans un endroit et le mardi à un autre endroit et ainsi de suite et à des horaires différents. Mon emploi du temps change très vite. Comment je fais pour me déplacer quand les horaires des trains qui ne correspondent pas. Co – voiturage ?
Si je pouvais m’acheter une voiture hybride …. Mais c’est cher … conclusion : c’est difficile d’agir !
Histoire en résonance : on peut avoir des idées, mais c’est difficile. Même les syndicats sont seuls. La lutte est difficile. Démission parce qu’on n’a pas pu agir…
Et Stéphane Hessel qui nous invite à ne pas nous résigner !
Histoire de David
Je suis descendu un matin, ma voiture n’était plus là ; je pensais qu’on me l’avait peut-être volée mais ma voiture s’est retrouvée à la fourrière. J’ai dû attendre et payer ; ça m’a beaucoup gêné.
Doris ; il y a des spécialistes, dès que la voiture est surélevée, on ne peut plus rien dire c’est terminé, la voiture est bloquée ! Personne ne dit rien. Il n’y a pas de solidarité entre voisins. C’est l’argent qui domine ; c’est le fric qui est l’en jeu.
Histoire de Marjolaine
Moi, j’aime les tomates, j’en mange ; j’en mange hors saison toute l’année. Je favorise ainsi l’agriculture intensive … je culpabilise un peu
Résonance : Christophe : depuis que je suis à Strasbourg, je traverse deux marchés. Toute l’année, je trouve les mêmes produits (poivrons ; aubergines ; dans 50% des étalages, on nous incite à acheter des légumes qui ne correspondent pas aux saisons.
Océane ; En plein hiver, du bio qui vient de loin ! Qu’est ce qui est préférable ? Du Local pas Bio ou du Bio qui vient d’Argentine et qui fait des milliers de kilomètres de pollution pour la planète ? C’est une cohérence d’ensemble qu’on doit avoir.
Yamina : mais alors le café, le cacao !?? Ils viennent forcément d’ailleurs ! Est ce qu’il faut se priver de plaisir de manger certains aliments ?
Histoire d’Yvette
Yvette ; c’était en 99, on était dans un logement ; il y avait une tornade. On a vu le spectacle. La forêt a été ravagée, les platanes étaient par terre. Le désastre m’a marqué Et personne n’a replanté derrière et pourtant on en avait parlé.
Histoire d’Aurore
J’aime les tomates quand je vais au supermarché et que les tomates bio sont « passées «
J’achète des tomates non bios qui viennent du Maroc et d’Espagne. Je choisis en priorité celles qui viennent d’Espagne car l’Espagne c’est moins loin que le Maroc !
Histoire de Kevin 93
Je vis dans le 93 dans un HLM pourri Nos notes d’électricité sont salées.
On a arrêté de payer le loyer, mais on est bien conscient des problèmes d’isolation pour diminuer la facture. On a commencé à isoler le bâtiment ; on a cherché du polystyrène,
Ce n’est pas forcément esthétique mais on a bossé pour la planète
Le gérant des HLM est venu un jour nous réclamer le loyer. Il a vu nos travaux et nous a dit : Qu’est ce que vous faites ! C’est nul, Vous n’isolez pas ! Comment voulez vous qu’on fasse, on est dans le logement social et si vous payez pas votre loyer …
On lui a répondu : Quand vous aurez isolé l’immeuble on aura peut être les moyens de payer notre loyer !
Histoire d’Anne
J’encadre un chantier sur l’idée d’échanges des savoirs et particulièrement sur les problèmes de l’Ecologie. J’ai montré comment on taillait des espaces verts avec « la taille douce » ; les personnes pratiquaient une technique classique plus violente pour la Nature . Commente je fais pour transmettre de telle manière que ce soit accepté ?
Histoire de Daphné
J’ai participé au tournage de Sherlock Holmes….une grosse production américaine qui a eu lieu à Strasbourg ; le tournage a eu lieu Place de la Cathédrale dont ils avaient transformé les façades. Ils ont loué les fonds de commerce des commerces de la place de la cathédrale pendant le tournage ; ils ont acheté plein de choses. Des miches de vrai pain et de vraies saucisses pour la décoration. Tout le pain et les saucisses se sont retrouvés par terre à la fin du tournage et quelqu’un les balayait comme s’il avait balayé la rue….Tout ce gâchis de pain et de nourriture ; ça m’a choqué. J’ai donné une saucisse à quelqu’un qui était dans la rue.
Remarques en résonance : décalage entre les moyens de production du Film et la situation sociale de la réalité de la rue où le film se tourne ( résonance avec le film « Même la pluie », où, l’équipe de tournage est interpellée fortement par la question sociale , ici dans notre histoire l’indignation vient aussi d’une personne recrutée localement sur le tournage )
Remarque : le pain, la nourriture par terre c’est choquant, le pain c’est un aliment basique noble.
Histoire de Damien
je fais partie d’un comité de parents qui veut avancer sur les questions du rapport des enfants qui sortent de l’école et les dangers de la rue ( automobilistes )Passage non gardé ;j’ai voulu interpellé l’élu ; ça n’a rien donné ; une voiture a foncé sur des enfants ; il y a 3 familles en deuil.
Remarques en résonance : Cette histoire renvoie à la violence de la rue : voiture contre piéton, Comment se réapproprier l’espace public ?
Histoire de Sylvie Je suis devenue écolo. Je veux circuler en bicyclette – j’ai crevé et j’ai pas le temps de faire réparer ; je suis obligée de reprendre ma voiture car j’ai pas le temps de faire réparer mon vélo
Histoire de Rivo J’ai une conscience écologique ; je sais qu je dois changer mon comportement alimentaire ; je discute avec une copine qui veut rien comprendre :
Elle : Pourquoi tu t’embêtes ?
Moi : parce que ça concerne ma santé et l’avenir de la planète !
Elle : ça sert à rien ; ça sert à rien d’agir !
Question : Comment faire pour la convaincre ?
Laura : j’ai le sentiment quand je vois les tremblements de terre que la Terre elle peut reprendre ses droits très vite. On est comme de simples fourmis à sa surface et je me dis qu’il suffit qu’elle se remue pour qu’on disparaisse. C’est pourquoi je n’arrive pas à être totalement inquiète pour la Terre car elle est très forte, même si je sais que les ressources exploitées par l’Homme ne sont pas inépuisables.
Résonance – Pierrette : c’est en fait davantage la fin de l’Humanité dont il est question.
Dans la région de Tchernobyl la flore et la faune se reconstituent mais les habitants continuent à mourir du cancer et de malformations génétiques.
Autre résonance : France Dominique ; en arrivant habiter à la Robertsau , il y avait un odeur terrible ça venait du port aux pétroles : des stocks de produits dangereux L’air qu’on respire , c’est un question fondamentale . J’ai rejoint une association … on a bataillé des réunions à n’en plus finir. On a gagné sur la durée : les deux cuves qui étaient à l’origine de la situation ont été supprimées, c’était long …. Toute la pression des lobbies.
Histoire de Gilbert
Un problème qui me fait mal ; je participe à un petit déjeuner d’une association, tous les jours on nous donne deux bouts de pain et un peu de confiture et la majorité des gens jettent le pain.
Questions posée à Gilbert : Est ce que le pain est bon ? Est ce que les personnes auxquelles on sert le même petit déjeuner sont elles habituées à toujours manger du pain le matin ? Est ce que les services sociaux prennent en compte les différentes habitudes culturelles ? Est ce que le pain est bon ? Quelqu’un dit que le pain est dur. C’est choquant qu’autant de pain soit jeté mais n’y a t il pas des raisons à ça ?
Histoire D’AMANDINE
Une belle histoire
Il y a 5 ans j’ai travaillé chez un viticulteur. Il était ouvert à plein de choses telle que la géothermie ; il voulait changer sa manière de travailler ; on se moquait de lui mais lui, il poursuivait son chemin ; il était pris pour un farfelu et maintenant ; il est devenu crédible. Je suis admirative !
En résonance : Pierrette : J’ai un ami qui refuse la voiture. Tout le monde se moque de lui … il cultivait son jardin depuis longtemps Maintenant tout le monde le regard avec un autre regard
Océane ; je connais un paysan qui refuse de piquer ses bêtes en ce qui concerne certains vaccins ; il y des éleveurs qui refusent la réglementation. Ce sont des précurseurs.
Histoire de Yamina J’habite Paris avec mon enfant et le père de mon enfant. Son père lui achète des fraises d’Espagne et je ne suis pas d’accord. Je lui dis que nous achèterons plutôt des fraises bio ou bien que nous prendrons celles de la grand mère qui en plante.Un jour, on se ballade dans un marché Bio et quand je vois le prix de la barquette de fraises je lui dis « non » on attend les fraises de la grand mère. Trop cher le Bio, mais j’étais en porte à faux car j’avais dit au père de mon enfant que nous achèterions Bio au marché.
En fin d’Atelier, ont été listées les histoires prioritaires pour le groupe et sur les quelles nous pouvons faire forum.
Les histoires
L’AMAP où les participants deviennent des consommateurs non solidaires
Le téléphone portable : Quand l’accessoire devient pour tous une nécessité : le téléphone portable crée un faux besoin. C’est un objet jetable. On est pris en otage ; Avec la pression du marketing, quelles sont mes capacités d’agir ?
Les tomates à toutes les saisons (Choix du consommateur les tomates d’Espagne, coût du transport transports = CO2
Deux histoires sur le gaspillage :
Le tournage de Sherlock Holmes et Le pain du petit déjeuner dans les poubelles
Travail et voiture : Le rapport des transports et conditions de travail qui me contraignent à prendre ma voiture
La transmission des savoirs : la taille douce (histoire d’Anne)
Les belles histoires positives :
L’agriculteur « farfelu » qui avait raison avant tout le monde
L’hommage à "l’Ampoule Centenaire" > (référence au Film « Prêt à jeter)
pour accéder : http://www.arte.tv/fr/3714270.html
à Mardi prochain ! Bises, Laura